« Je ne me sens pas écouté » Que dois-je faire ?

Etre écouté et se faire entendre peut apparaître comme un challenge pour certains. Que ce soit dans le domaine privé ou celui de l’entreprise, de plus en plus de personnes se plaignent de ne pas se sentir écoutées. C’est un peu comme si leur avis n’avait pas d’importance, comme si le temps de parole qui leur était autorisé était restreint. Ce sentiment entraîne parfois mésestime, dévalorisation et isolement.

Je remarque tous les jours dans mes séances le besoin qu’ont les gens de s’exprimer librement et d’être écoutés : Un sentiment légitime d’existence.  

Cela a à voir avec la place : la place que l’on prend et la place que l’on laisse aux autres.

Ecouter : c’est faire le silence en soi, se taire et s’ouvrir à un espace serein. C’est laisser la place et l’espace à l’autre pour s’exprimer selon son rythme, son envie et en toute liberté.

Ecouter c’est se détourner de soi pour regarder, accueillir et se centrer sur l’autre personne. C’est l’accepter comme il est, sans jugement, dans sa différence pour créer et établir du lien. Cela demande de la patience, du calme et de la sérénité

Pourquoi ce sentiment de non-écoute :

J’entends souvent ces paroles « quand j’étais enfant, je devais me taire et ne pas interrompre les adultes, j’avais l’impression d’être transparente ». Aujourd’hui, j’ai gardé cette habitude et lorsque je veux donner mon avis, on me coupe la parole, j’en déduis que je ne suis pas intéressant(e). Cette croyance demande à être modifiée pour que le comportement change.

Comment faire pour se sentir écouté ? Y a-t-il des codes ? Faut-il prendre le pouvoir ?

Cela n’a rien à voir avec le pouvoir mais plutôt avec la confiance en soi, la volonté, le désir, la motivation de partager un avis, d’échanger, de communiquer.

Ecouter c’est également prendre sa place énergétiquement. Lorsque l’on est animé par l’envie d’échanger, de partager des idées : nous générons des vibrations positives perceptibles par l’extérieur. Cela se manifeste comme une invitation à la bienveillance et l’intérêt porté à l’autre qui éveillent l’attention.

Les points qui vont favoriser l’écoute et une bonne communication :

• La façon de communiquer verbalement : précise, claire et concise avec des mots simples. A contrario, plus on va rentrer dans les détails, plus on prend le risque de perdre notre interlocuteur et de le lasser. 
• La posture (attentive, bienveillante) pour se rapprocher de l’autre ; de son modèle du monde va favoriser l’écoute et l’échange,
•  Le regard et le sourire en disent long sur votre communication ou votre écoute : ce sont des signaux forts (environ 60 % de la communication). Et oui, ils ont plus d’importance que ce que vous dites vraiment ! ils accueillent ou repoussent !
• Penser à ce que vous voulez exprimer et suivez bien le fil sans trop vous éloigner.

Nous savons que le cerveau ne retient que + ou 7 éléments dans une conversation.

• Rappelez-vous l’intérêt ou le but de votre prise de parole. Certaines personnes aiment s’écouter parler et s’éloignent du sujet : ce qui peut irriter les autres et les amènent à vous couper la parole ou à fuir la conversation. Le sujet ici pourrait être : j’ai besoin de prendre ma place et de me sentir Exister : alors je prends la place en parlant de tout et de rien.
• Un état d’esprit et des paroles positives attirent plus l’attention.
• Prenez quelques grandes respirations avant de commencer pour installer un état calme et de confiance propice à la fluidité des mots et l’aisance comportementale.
• Privilégier un temps d’échange avec des questions, vous n’êtes pas dans un monologue mais dans un partage et une invitation à communiquer, se connaître ou apprendre.
• Dernier point et certainement le plus important : avoir conscience que votre point de vue compte autant que celui des autres !

Les points communs entre l’écoute et la prise de parole sont le positionnement, l’alignement et l’ancrage. Ils vont apporter le calme, la patiente et la présence.

C’est à vous d’expérimenter encore et toujours ! Partagez vos témoignages !

A découvrir, mon précédent article : prendre du recul et relativiser